Formation à l’examen : notations des tensions
par F5FOD, Jean-Pierre Waymel
Reprenons le schéma de la causerie précédente, avec une résistance supplémentaire : Les gros points noirs ne servent qu'à bien marquer les points A, B, C et D.E est la force électromotrice de la batterie, r sa résistance interne.
E = 12 V.
r = 1 Ω (ce n'est qu'un exemple).
R1 = 2 Ω.
R2 = 3 Ω. Le courant I part du « ++ », traverse r, R1 et R2 puis revient au pôle « − » de la batterie.
Les tensions aux bornes des trois résistances sont représentées par des flèches orientées en sens inverse par rapport à la flèche du courant : u, U1 et U2. En partant du point D, donc du pôle « − » de la batterie, nous pouvons construire une « grande flèche » avec les flèches U2, U1 et u, grande flèche dont la pointe arriverait au point A, donc au « ++ ».
Cette grande flèche tourne bien en sens inverse de la flèche I.
Remarquons aussi que le point D de départ de la grande flèche et le point A de sa pointe sont identiques à ceux de la flèche E. Dit autrement et en termes beaucoup plus simples :
ce qui est logique car les résistances R2, R1 et r étant connectées en série, les tensions à leurs bornes s'ajoutent. La résistance R équivalente à ces trois résistances connectées en série vaut :
ce qui permet de calculer le courant I grâce à la loi d'Ohm :
puis les tensions aux bornes de chacune des trois résistances :
et :
On peut vérifier que la somme de ces trois tensions est bien égale aux 12 V de la batterie. Schéma avec les valeurs numériques : Enfin, dessinons le même schéma mais en plaçant les trois résistances sur une même verticale : Il apparaît encore plus clairement que la somme des tensions aux bornes des résistances est égale à la force électromotrice de la batterie. Il suffit de repenser à l'analogie altitudes <=> tensions : D est au pied de la montagne, C et B sont des refuges intermédiaires et A est le sommet ! Schéma avec les valeurs numériques : Une notation des tensions
Pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur le signe d'une tension, on utilise la notation suivante :
qui se lit « V de A par rapport à B".
Attention : ici, la barre « / » et l'expression « par rapport à » ne signifient pas « division par ». On verra un peu plus loin qu'il s'agit… d'une soustraction ! De même :
Reprenons l'expression :
et utilisons la nouvelle notation :
(1)
Examinons cette expression de plus près : Cette figure met en évidence le chaînage des tensions. Et ce principe de chaînage est général : on peut insérer autant de points intermédiaires que souhaités.Avec cette notation, impossible de se tromper ! Très important :
(2)
la mer étant à −4810 m d'altitude par rapport au sommet du mont Blanc ! ApplicationsExemple 1 :
Exemple 2 :
Une autre notation des tensions
Il est parfois pratique d'utiliser une autre notation pour les tensions, sous forme d'une différence :
(3)
Recalculons le membre de droite de l'expression (1) :soit :
ou :
On retrouve bien l'expression (1) dans sa totalité. Loi d'Ohm avec les nouvelles notations Le courant I allant de A vers B, nous pouvons maintenant écrire la loi d'Ohm de la façon suivante :
(4)
Les différentes tensions selon le point de référence choisiChoisissons un point de référence (D, C, B ou A) et calculons les différentes tensions par rapport à ce point. Référence : le point D
Utilisons la propriété (1) :
Référence : le point C
Utilisons la propriété (1) :
ou la propriété 2 :
Référence : le point B
Utilisons la propriété (2) :
ou les propriétés (1) et (2) :
Référence : le point A Utilisons la propriété (2) :
ou les propriétés (1) et (2) :
ou la propriété (2) :
Cas particulier : un fil de résistance nulle
Rappelons la loi d'Ohm :
Ici R représente la résistance du fil entre A et B.
Or R = 0 donc :
Par conséquent il n'y a pas de chute de tension dans ce fil parfait et de plus :
car . On dit que les points A et B « sont au même potentiel ». << Causerie précédente Causerie suivante >> << Retour à la table des matières